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93. (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126

Tout ce qu’il recueillait était immédiatement employé par lui avec plus ou moins d’habileté, et, en vue de revêtir ses pièces d’ornements plus variés, d’en rendre le spectacle plus brillant, il appelait même à son secours des moyens étrangers à son art, des allégories imitées des prologues d’opéras, des intermèdes où il introduisait jusqu’à de la musique espagnole et italienne, avec des paroles dans la langue originale, des ballets, tantôt pompeux, tantôt grotesques, et même quelquefois de simples tours de force. […] Celui de la comédie de Plaute est très simple ; sou avare a trouvé un trésor qu’il cache avec les plus grandes précautions. […] Dans le récitatif qui, d’ordinaire, n’est entendu qu’à moitié, parce qu’on l’écoute rarement avec attention, on ne peut développer avec quelque clarté qu’une fable bien simple et bien peu compliquée ; c’est ce qui fait que dans l’opéra buffa des Italiens, l’action est entièrement négligée, et quelle n’offre, au genre même de la bouffonnerie, que des situations uniformes qui restent éternellement les mêmes.

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