En revanche, il dit beaucoup de mal des Précieuses ridicules, dont la réussite fit connaître à l’auteur lu en aimait la satire et la bagatelle, que le siècle était malade, et que les bonnes choses ne lui plaisaient pas. Je ne sais de quelles bonnes choses il veut parler ; ce qui est sûr, c’est que de très-mauvaises étaient depuis longtemps en possession de plaire, et que si les Précieuses firent voir que le siècle était malade, ce n’est pas parce que le tableau fut applaudi, c’est parce qu’il était fidèle ; et la réussite fit voir en même temps que le siècle n’était pas incurable. […] D’ailleurs le pédantisme, qui, chez les médecins du dernier siècle, était l’enseigne de la science, prêtait beaucoup au ridicule, et l’on sait combien Molière en a tiré parti. […] Il était, depuis un siècle, en possession du premier rang, que le Tartufe seul lui disputait, quand un écrivain d’autant plus fameux par son éloquence, qu’il la fit servir plus souvent au paradoxe qu’à la raison, a intenté à Molière une accusation très-grave, et lui a reproché d’avoir joué la vertu et de l’avoir rendue ridicule.