Les gens qui tenaient au divertissement, qu’ils fussent peuple, bourgeois ou seigneurs, devaient sentir à tout instant qu’il y avait, quelque part, travaillant, de concert et avec suite, à détruire tous les amusemens profanes, des apôtres puritains, autrement déterminés que les lieutenans de police ou les échevins à faire appliquer les ordonnances de Sa Majesté ou les arrêts des Parlemens, autrement acharnés contre les folies du siècle que les évêques et les curés, et ne se résignant pas, comme eux, à d’oratoires et anodines remontrances. […] Dénonciation d’un péril clérical mystérieux, presque aussi solennelle qu’un siècle et demi plus tard le « Mémoire à consulter » de Montlosier, il fit, sans tarder, son effet. […] Sans doute, l’avocat de cet isolement sauveur n’est pas tout à fait tranquille avec lui-même ; il voudrait bien pouvoir démontrer que cette fuite craintive du siècle ne fait nul tort à l’amour du prochain, qu’au contraire, par une miraculeuse contradiction, le véritable solitaire s’ouvre à toute sorte de compassion sur ses semblables. […] III, p. 136 et passim; Pierre Clément, Colbert; Perrens, les Libertins au XVIIème siècle, etc.