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36. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

Il resta de tout ceci une œuvre admirable à laquelle le siècle d’Auguste, non plus que le siècle de Périclès, n’ont rien à comparer ; — cependant nul ne pouvait savoir où donc porterait ce boulet, tiré à bout portant dans les croyances de ce siècle. […] En ce moment le siècle de Louis XIV s’agrandit de moitié ; la comédie a son temple et son dieu, la tragédie a son temple et ses dieux. […] Il faut qu’elle ait quelque chose à dire qui soit nouveau, à propos de l’œuvre et du travail des siècles passés. […] Tu subis à ton insu l’admiration qu’on t’a imposée ; tu es trop vieux et trop mal élevé, et trop ignorant des choses poétiques pour admirer sérieusement ces grandes œuvres faites pour le grand siècle. […] En ceci la grande dame ne se montre pas plus que la bourgeoise ; Célimène est une exception, dans ce siècle et dans cette comédie, tout comme mademoiselle de Lenclos était une exception.

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