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20. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20

Seulement, pour l’historien comme pour l’auteur comique, ces choses se trouvent dans ses œuvres sans qu’il les cherche : elles sont inhérentes à son sujet ; il les rencontre involontairement, et dans la matière qu’il traite et dans sa manière de la traiter, et pour tout résumer par un mot de Molière, il fait de la morale comme M. […] Elle voudrait faire rire seulement, et elle fait penser. […] C’est par l’éloquence du bon sens seulement qu’on peut avoir prise sur eux ; et il faut croire que Molière voulait avoir cette éloquence-là, s’il choisissait pour premier juge cette servante, immortalisée, sans qu’elle s’en doutât, par l’honneur que lui faisait son maître en la prenant comme pierre de touche de ses œuvres32. […] Ses œuvres ne se sont pas insinuées, comme la plupart des ouvrages de l’esprit, seulement dans l’aristocratie privilégiée des âmes instruites et raffinées ; mais elles ont pénétré la masse d’un grand peuple. […] « Mon esprit se refuse à convenir que l’on doive condamner un écrivain pour avoir songé seulement à nous amuser et à nous intéresser, ni qu on puisse exiger que tous, partout et toujours, se considèrent comme ayant charge d’âme, obligés de nous moraliser. » Galien-Arnoult, Réponse au remerciement de M.

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