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110. (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-

Ce n’était pas seulement lui qui était dévoré par la passion du théâtre ; la France entière était alors avide de cet amusement, à la fois le plus innocent et le plus instructif des plaisirs. […] Madame Béjart n’avait pas seulement un penchant irrésistible pour le théâtre ; cette passion était légitimée par un beau talent. […] Cette femme, n’ayant aucune ressource, et connaissant l’humeur bienfaisante de Molière, alla le prier de lui prêter son théâtre pour trois jours seulement, afin que le petit gain qu’elle espérait de faire dans ces trois représentations lui servît à remettre sa troupe en état. […] Baron ne fut pas seulement un grand comédien ; il est aussi connu comme auteur ; malheureusement on lui contesta la propriété de ses meilleurs ouvrages : est-ce à tort ou à raison ? […] Mais il n’a pas seulement succédé à Molière dans la fonction d’orateur, il lui a succédé aussi dans le soin et le zèle qu’il avait pour les intérêts communs, et pour toutes les affaires de la troupe, ayant tout ensemble de l’intelligence et du crédit. » Hubert.

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