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27. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VIII. Le Mariage. » pp. 145-165

Molière fait justice de l’illusion que l’amour puisse exister entre les âmes seules, et que l’homme ait ainsi la puissance de séparer en deux le corps et l’esprit, qui font une seule et même personne. […] Ce lien honnête seul peut satisfaire l’amour vrai sans blesser le respect et la pudeur qui en sont un caractère essentiel512 ce lien honnête seul peut assurer l’avenir des enfants, pour lesquels il n’y a que honte et malheur sans père et sans mère513 ; ce lien honnête enfin seul peut fonder l’estime et d’échange de devoirs qui constitue la famille, et par suite la société. […] Qui donc surtout, excepté la femme, pourrait affronter l’épreuve qui est le seul moyen de démasquer le traître ? […] Oui, au début, comme dit le bonhomme Anselme, qui est positifs et qui, en vrai négociant, trouve qu’il n’y a pas de mariage raisonnable sans argent : Quand on ne prend en dot que la seule beauté, Le remords est bien près de la solennité ; Et la plus belle femme a très-peu de défense • Contre cette tiédeur qui suit la jouissance. […] « … Que la vertu seule anime ce dessein553 : » « Quand on ne prend en dot que la seule beauté, Le remords est bien près de la solennité554. » XII.

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