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243. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. D’Ancourt imitateur, comparé à Moliere, la Fontaine, Saint-Yon, le Sage, Montfleury, &c. » pp. 133-184

Si toutes les bonnes pieces qui sont dans le Recueil de d’Ancourt étoient de sa composition, nous nous garderions bien de ne le placer qu’après Dufresny, Brueys & Palaprat : mais personne n’ignore que l’Impromptu de la Garnison fut envoyé de Namur aux Comédiens ; que la folle Enchere est d’une Dame14, les Trois Cousines de Barrau, & que Saint-Yon est le véritable auteur du Chevalier à la mode & des Bourgeoises à la mode, deux pieces excellentes en cinq actes, qui valent elles seules toutes les comédies de d’Ancourt. […] Garde n’avoit ; car, tandis qu’il frissonne, Claque des dents, & meurt quasi de froid, Le pélerin, qui le tout observoit, Va voir la Dame ; avec elle se donne Tout le bon temps qu’on a, comme je crois, Lorsqu’Amour seul étant de la partie, Entre deux draps on tient femme jolie, Femme jolie, & qui n’est pas à soi. […] Il avoit trop bu de vin : alle ly aura voulu faire boire de l’iau ; il n’y a rien de plus naturel, ça parle tout seul. […] Mais elle n’aura pas fait cela toute seule.

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