On sera bien aise d’apprendre ce que devint après la mort de Moliere la troupe de Comédiens dont il avoit été le Chef (I) : cela peut fort servir à faire connoître le mérite de cet Acteur. […] Les soins que l’on prit pour appaiser la Moliere furent inutiles : elle conceut dès ce moment une aversion terrible pour son mary ; & lors qu’il se vouloit servir des privileges qui lui étoient dus par le mariage, elle le traittoit avec le dernier mepris. […] N’admirez vous pas que tout ce que j’ai de raison ne serve qu’à me faire connoître ma foiblesse sans en pouvoir triompher ? […] ] Prenez bien garde qu’on ne blâme ici que l’excès de sa liberté ; car au fond, l’on ne nie pas qu’il ne s’en servit bien souvent d’une maniere très-heureuse, & qui a été utile à notre Langue. […] Vie de Moliere, à la tête de ses Oeuvres : je me sers de l’Edition de Brusselles 1694.