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132. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64

Je ris, quand je le vois, par ses boutades, servir de risée à tout un salon de gens raffinés qui ne le valent pas130 ; je ris, quand je le vois offrir sa main, sa noble main, à une femme qui se joue de lui visiblement131, et refuser celle qu’une digne fille lui offre presque, vaincue par tant de vertu132 ; je ris, quand je lui vois prendre sa belle résolution De fuir en un désert l’approche des humains133. […] Molière et Boileau ont servi la morale en séparant, dans les ouvrages de l’esprit, le bon or du faux 186, et en frappant sans pitié les Scudéri, les Colin, les Quinault187, et tous ceux qui se mêlent d’écrire sans en être capables. […] Potier, d’accord avec lui, essaya d’en esquiver une en faisant croire quelle avait été faite avant l’arrivée du médecin ; mais cet innocent mensonge ayant été fortuitement découvert ne servit qu’à lui attirer une rude mercuriale, et à faire exécuter, sous les yeux du médecin même qui envoya chercher le chirurgien à l’instant, une saignée plus copieuse encore. » (Vie de Gassendi par Sorbier, en tête de ses Œuvres, Florence, 1728.)

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