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122. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

Ajoutez à ces habiletés merveilleuses, l’harmonie et l’éclat de la parole, la grâce et la force du langage, la véhémence de la passion, l’intérêt de l’action coupée avec art, et cette heureuse façon d’amonceler, sur un point donné, tous les mérites du héros de la comédie ou du drame, à condition que tous ces mérites si divers, se feront sentir, en même temps et tout à la fois . […] Mon titre écrit, j’allais bravement commencer, quand tout à coup je sentis comme un regard animé et mélancolique à la fois qui se posait sur mon épaule : c’était le regard de ce brave Henri, qui est bien l’homme le plus naturellement mécontent qui se soit jamais rencontré en mon chemin. […] Ce même chapitre que j’écris souvent avec passion, avec amour, avec le bonheur de l’artiste qui sent son instrument s’échauffer sous ses doigts, je vais l’écrire aujourd’hui d’une plume languissante et affaissée ; vous cependant, quand vous devriez m’encourager, vous me prenez en traître, et vous m’écrasez sous vos injures ; vous me reproche ; mon admiration pour Molière, qui est mon soutien, mon appui mon Dieu !

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