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171. (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490

Si cet honnête homme, malgré sa vertu farouche, se trouve engagé parmi les ridicules d’un monde frivole qui exaspère ses colères, et provoque leurs explosions, la cause toute naturelle en est cette folle passion qui va le mettre en contradiction avec ses principes, et sera par conséquent le ressort indispensable d’un mécanisme où des éléments comiques doivent se combiner avec des accents dignes parfois de la tragédie. […] Elle n’est, du reste, pas moins savante, quand elle se trouve seule avec un de ses prétendants. […] La bonne volonté du Roi n’était pas douteuse ; mais elle se trouvait entravée par l’initiative d’un magistrat souverain108, et l’Ordonnance que l’archevêque de Paris se hâta de publier, le 11 août, six jours après la soirée du Palais-Royal. […] Mais, comme il prend le masque des vertus qui lui sont chères, il faut bien avouer que, pour le combattre, elle se trouve dans une situation fausse112. […] Parmi les livres qu’elle possédait se trouvaient Plutarque et la Bible, qui figureront plus tard dans l’inventaire de Molière.

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