Quand on se trouve en nombre pour voir de près un portrait, on sent mieux s’il est vrai ou s’il est faux. […] Et comme preuve à l’appui, je donnerai Landeridette, Landerida, « chanson faite par feu Molière », laquelle se trouve dans le recueil de poésies autographes de Caumont de la Force, manuscrit de millionnaire qui a appartenu aux Bibliothèques du roi Louis-Philippe et qui est aujourd’hui à l’Académie royale de Belgique. […] La Grange, jeune, bien lait, brillant comédien, l’épousa sans lui demander davantage, sans se croire généreux ou seulement se trouver modeste. […] Et, en outre, elle la bardait par le soupçon, « Et comme elle lui aurait demandé pardon et qu’elle appréhende qu’elle lui ait fait un plus grand vol, il se trouve obligé de nous en rendre la présente plainte. » Il parait que Mlle Beauval connaissait bien la femme par cette appréhension d’un plus grand vol par celle qui s’était jetée à ses genoux. […] Et comme cette insulte, faite par une domestique, mérite punition et qu’elle ressent un grand étourdissement du coup qu’elle a reçu de ladite Legrand, elle se trouve obligée d’avoir recours à l’autorité de la justice pour lui être pourvu et de nous rendre la présente plainte. » Croyez-vous à ce « grand étourdissement » ?