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184. (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131

Veut-on apprécier à sa juste valeur cette jolie scène du Bourgeois gentilhomme (la neuvième du troisième acte) où Cléante, après avoir stigmatisé les torts et les défauts de Lucile, prend tout à coup sa défense en entendant Covielle abonder dans son sens, croit-on qu’il soit indifférent de connaître la brouille qui existait alors entre Molière et sa femme et les discussions du poète avec son ami Chapelle, qui s’appliquait à envenimer la plaie, en dénigrant celle que le mari irrité, mais toujours épris, se. sentait malgré lui conduit à défendre ? […] Ainsi, la violation des sépultures de Voltaire et de Rousseau ne serait pas un fait sans précédent, et l’analogie des deux scènes lugubres est frappante. […] Car, si l’on excepte les Fâcheux, où Molière a peint plutôt des ridicules que des vices, le Misanthrope est la seule de ses pièces où il ait mis en scène des gens de cour : partout ailleurs il ne s’est attaqué qu’aux défauts et aux ridicules de la bourgeoisie.

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