Le lecteur me pardonnera de remettre sous ses yeux une partie de la scène : MARPHURIUS. […] Car si l’on peut lui reprocher de n’avoir pas même toujours su se maintenir à cette modeste hauteur, et d’être tombé plus bas encore dans telle ou telle scène justement blâmée, — hâtons-nous de le reconnaître, il a voulu, disons mieux, il a dû parfois s’élever plus haut et faire entendre quelques-uns de ces aveux qui suffiront toujours pour lui gagner les sympathies des esprits les plus sévères. — On dirait en effet à certains moments que, fatigué de se traîner toujours dans cette atmosphère plus ou moins énervante de nos instincts et de nos passions, il a senti lui aussi le besoin de prendre son vol vers ces cimes sublimes de la conscience et du devoir, où l’air est toujours pur, et la lumière d’en haut toujours rayonnante. […] Un jour, son indignation longtemps contenue a éclaté enfin, sa conscience réveillée a parlé… ce jour-là la scène a eu son chef-d’œuvre, et dépassant Gassendi, Molière a triomphé de lui-même… Mais ce jour-là, son amour pour l’humanité a-t-il été vaincu ?