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116. (1746) Notices des pièces de Molière (1658-1660) [Histoire du théâtre français, tome VIII] pp. -397

Les poètes qui leur succédèrent, ayant paru dans un temps où la cour de France était devenue le modèle de la galanterie, saisirent cette circonstance pour prendre une nouvelle route ; ils crurent devoir diminuer quelque chose de la sévérité de la tragédie, et pour en faire un spectacle plus riant aux yeux du public, ils rendirent l’amour le maître dominant de la scène. […] Le commandeur voulait la scène plus exacte, Le vicomte indigné sortait au second acte. […] « [*]Cette pièce n’est point indigne de son auteur : elle est partie à l’antique, puisque c’est un valet qui met la scène en mouvement, et partie dans le goût espagnol, par la multiplicité des incidents qui naissent l’un après l’autre, sans que l’un naisse de l’autre nécessairement. […] Ensuite il fit Le Dépit amoureux, qui valait beaucoup moins que la première, mais qui réussit toutefois, à cause d’une scène qui plut à tout le monde, et qui fut vue comme un tableau naturellement représenté de certains dépits qui prennent souvent à ceux qui s’aiment le mieux ; et après avoir fait jouer ces deux pièces à la campagne, il voulut les faire voir à Paris, où il emmena sa troupe. […] Cette scène est interrompue par l’arrivée de M. de Gréval, ami des précieuses, qui reconnaît Picorin pour un laquais de feu M. 

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