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16. (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32

Il ne suffit pas d’instruire, il faut savoir encore faire goûter les leçons que l’on donne : il faut qu’elles puissent frapper profondément. […] Tout auteur qui dans une comédie saura parler à l’esprit et au cœur, est assuré d’avance du succès le plus éclatant. […] Mais que nous importe, lorsqu’elles produisent les plus grandes beautés, et que l’auteur, par la magie de son talent, sait les cacher ? […] Comment peut-il se faire, dit-on, que les individus placés le plus près de la nature, ne sachent pas distinguer le vrai et le discerner du faux, tandis que les hommes instruits saisissent le naturel, la vérité, savent même les démêler. […] Ecrivains, artistes, sachez dédaigner une gloire passagère et frivole, ne travaillez que pour la postérité !

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