Tout ce qu’on demandait à cet homme, on était sûr de l’obtenir sur-le-champ ; rire ou larmes, comédie ou drame ; poésie, satire, morale, bouffonnerie. […] Il n’a jamais su rire, de sa vie, et toute sa vie il a été colère et fantasque ; — il avait remplacé le rire par l’emportement, la moquerie par le sarcasme, le ridicule par la satire, le coup d’épingle par le coup de poignard ; c’est bien de celui-là qu’on pourrait dire ce que madame de Sévigné disait de Bourdaloue : Le Bourdaloue frappe comme un sourd, à droite, à gauche, et sauve qui peut ! […] En même temps, comme chacun de ces personnages parle le langage qu’il doit parler, comme la comédie conserve tous ses droits d’un bout à l’autre de la pièce, en dépit de Voltaire lui-même qui prétend y retrouver le ton et la forme de la satire ! […] L’instant d’après, toujours à propos de ce malheureux sonnet d’Oronte, Molière emprunte à Despréaux une de ces vives boutades que l’auteur des Satires se permettait devant madame de Maintenon elle-même, à propos de Scarron. — Ce troisième acte est égal aux deux premiers. […] L’épigramme, la satire, la médisance, la calomnie, la passion même y parlent chacune son langage.