Ce n’est point dans La Critique désintéressée sur les satires du temps, que Cotin a attaqué Molière, comme ont paru le croire tous les biographes et tous les critiques ; c’est dans une satire principalement dirigée contre Boileau, satire dont il est partout question, mais dont nulle part on ne cite rien, pas même le titre. […] Cette satire de Cotin, intitulée, Despréaux, ou la Satire des Satires, est tombée entre mes mains : on ne doutera pas que ce ne soit elle-même, quand on aura rapproché les passages que j’en vais extraire, de ceux de la satire IXe de Boileau, qui en sont la réponse et la punition. […] Si le bon Juvénal était mort sans écrire, Le malin Despréaux n’eût point fait de satire, etc. […] Dans cette même satire où il attaque Boileau avec tant de fureur, Cotin ne ménage guère plus Molière. […] (***) Pour l’explication de ce nom de Côteaux, voir, dans les éditions de Boileau avec commentaires, la note sur le vers 107 de la satire III.