Cette comédie, c’était le Tartuffe ; l’apparition de ce chef-d’œuvre, à côté des froides allégories de Benserade et des insipides ballets du duc de Saint-Aignan, devait former un étrange contraste : le roi parut sérieux, et le visage des courtisans se rembrunit ; les scènes les plus passionnées, les tableaux les plus capables d’enflammer les sens n’avaient scandalisé personne : un ouvrage où la vraie piété est mise en honneur, et la scélératesse, dépouillée du manteau sacré dont elle s’affuble, parut le comble de l’audace.