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177. (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266

Elle abonde dans les cœurs; elle coule à flots dans cette scène prophétique où le grand prêtre voit se dérouler l’avenir, et chante à l’avance le triomphe de l’Eglise; elle brille d’un éclat suprême dans le tableau final, lorsque Joad lève le voile qui cache le descendant des rois de Juda, et s’écrie : Des trésors de David voilà ce qui me reste. […] Le laboureur s’empare des fruits du sol; le marchand remplit ses greniers; l’abbé recherche les coteaux où croit un vin généreux ; le roi met des barrières à l’entrée des ponts et des routes. […] Dans tous les siècles, il y a des laboureurs qui ne songent qu’aux fruits de la terre, des marchands uniquement occupés de remplir leurs magasins, des abbés plus soucieux de remplir les celliers du monastère que du salut de leurs vignerons, des Rois qui vivent moins pour le bonheur de leurs peuples que pour celui de percevoir l’impôt.

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