Les siècles ont transformé la société, ils ont enseveli les pompes fastueuses de Versailles; il n’y a plus ni roi, ni cour; mais l’homme n’a point changé; nos travers ont pris un autre nom, un autre habit sans rien perdre de leur nature, et en riant des Sganarelle, des Géronte, des Trissotin, des Purgon, des Orgon, de M. […] C’est du moins ce que démontre, paraît-il, un Allemand, que sans doute les lauriers de Niebuhr, ce terrible démolisseur de rois, empêchaient de dormir. […] C’est sur cette place qu’arrivent les pastoureaux, avertis par Gabriel de la naissance du Sauveur, et les trois rois conduits par l’étoile. […] Les rois, qui sont ceux de Saba, d’Arabie, et de Tarse, offrent l’or, la myrrhe et l’encens; les bergers un flageolet « qui a coûté deux deniers à la dernière foire de Bethléem et qui en vaut bien quatre, un beau calendrier de bois pour savoir les jours et les mois » et autres cadeaux de ce genre. L’hôtelier s’empresse de faire ses offres de service aux trois rois, qui : acceptent de souper chez lui et qui le paient grassement.