Enfin le dénouement est heureux ; il l’a tiré d’une fable de La Fontaine, intitulée le Berger et le Roi, et l’usage qu’il en a fait est intéressant et théâtral. […] A la place des deux derniers vers, dont le second est fort bon et dit ce qu’il doit dire, on en mit deux dont le second est fort mauvais : Qu’on me rend des honneurs qui ne sont pas pour moi, Et que le trône enfin l’emporte sur le roi, Le trône qui l’emporte sur le roi est un plat galimatias. Mais comme on avait beaucoup loué Louis XIV, on ne voulait pas qu’il entendît que le roi qui règne est toujours le plus grand. […] Le roi d’Alger (quoiqu’il n’y ait point de roi à Alger) se trouve au port, à la descente des captifs, et ne manque pas de devenir tout d’un coup éperdument amoureux d’Elvire. […] Toujours fidèle à son amant, elle se refuse à toutes les instances du roi, qui, de son côté, ne brûle pour elle que de l’amour le plus pur et le plus respectueux, tel qu’il est ordinairement dans le climat d’Afrique.