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101. (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33

Aussi le peuple restait-il dans l’ignorance de ses propres vertus ; excepté les statues de quelques-uns de ses rois, la sculpture ne lui racontait rien de son histoire : les beaux-arts n’avaient point encore personnifié la France dans ses grands hommes. […] Sans cette étude préliminaire, on ne saura jamais comment le fils du tapissier destiné par sa naissance à meubler les appartements du roi, put devenir un profond philosophe et un grand poète comique. […] Nous y avons tous contribué, et la ville de Paris, et le Roi, et le peuple, et les académies, et les députés, et les membres du conseil municipal, et les hommes de goût, et enfin les artistes de tous les théâtres. […] Dans le but qu’il poursuit dès lors rien ne l’arrête : Il enchaîne l’orgueil dans son cœur de poète, Humblement de 6on père il accepte l’emploi, Et Molière à la cour est tapissier du roi ! […] Sûr du concours du roi que son génie amuse, Il choisit hardiment la Vérité pour muse.

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