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10. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIII » pp. 109-125

Avant de parler des ruelles et des alcôves établies par les coteries, nous chercherons à connaître les cercles de la bonne compagnie qui existèrent entre 1560 et 1660 ; mais auparavant disons encore quelque chose de l’ombre qui resta de la société de Rambouillet, après sa dispersion. […] Il ne restait en hommes, à madame de Rambouillet, que ses plus anciens amis, Chapelain, Cottin, Ménage, Vaugelas, Montausier quelquefois ; le comte de Grignan demeurait avec sa belle-mère, mais homme du monde fort dissipé, il n’était nulle part plus rarement que chez elle. Cette maison n’était plus que la réunion très bornée de la famille et ces vieux amis ; ce n’était plus le fameux hôtel de Rambouillet, c’était la demeure peu fréquentée d’une femme qui se survit à elle-même, entre la caducité et la décrépitude ; c’était le séjour de ces souffrances et de ces infirmités dont le ciel, dit La Bruyère, a pourvu la vieillesse pour la consolation de ceux qui partent et de ceux qui restent.

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