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115. (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293

Il plaît autant à la lecture qu’à la représentation, ce qui n’est arrivé qu’à Racine et à lui; et même, de toutes les comédies, celles de Molière sont à peu près les seules que l’on aime à relire. […] Il faut sans doute estimer le grand sens de ce vieillard qui, à la représentation des Précieuses, cria du milieu du parterre : Courage, Molière! […] On était encore trop accoutumé au gros rire : il fallut retirer la pièce à la quatrième représentation. […] Je laisse de côté les obstacles qu’il eut à surmonter pour la représentation, et dont peut-être il n’eût jamais triomphé, s’il n’avait en affaire à un prince tel que Louis XIV, et de plus, s’il n’avait eu le bonheur d’en être particulièrement aimé; je ne m’arrête qu’aux difficultés du sujet. […] Il était adoré de ses camarades, quoiqu’il leur fît du bien ; et il mourut presque sur le théâtre, pour n’avoir pas voulu leur faire perdre le profit d’une représentation.

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