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173. (1821) Sur le mariage de Molière et sur Esprit de Raimond de Mormoiron, comte de Modène pp. 131-151

Pendant que ce Prince était condamné dans sa patrie à avoir la tête tranchée, il se rendit à Bruxelles, pour commander les troupes confédérées de la maison d’Autriche contre la France. […] On alla même jusqu’à le soupçonner d’avoir épousé sa fille26 ; mais la disproportion d’âge rendait cette accusation absurde, puisqu’il aurait fallu que Molière eût été père à quinze ans, et que d’ailleurs sa liaison n’avait commencé qu’en 1645, sept ans après la naissance de Françoise ; mais aussi la calomnie aurait été trop grossière, et sans aucune espèce de fondement, si la femme de Molière eut été fille légitime du procureur, et si elle avait eu pour mère Marie Hervé, qui avait vingt-deux ans de plus que Molière27, et qui n’aurait pu devenir mère d’Armande qu’à un âge assez avancé. […] Auger n’a pas cru devoir les examiner dans l’article Molière qu’il a composé pour ce même ouvrage ; mais il n’a sans doute qu’ajourné la question ; il pourra s’en occuper dans son édition des Œuvres de cet auteur, qui s’est rendu si intéressant dans les moindres détails de sa vie privée, et pour la postérité la plus reculée.

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