Malheur, Amphitrion, à ceux que, comme moi, Un sort abject & bas rend indignes de foi ! […] Celui que je vous dis, ma vivante peinture, Passeroit pour moi-même aux yeux de la nature : Il m’est pareil de nom, de visage, de port ; Il m’est conforme en tout ; il est grand, il est fort, Et m’a de sa valeur rendu des témoignages : Enfin je suis doublé, doublez aussi mes gages. […] Ayant fait mon possible Pour me rendre d’abord votre porte accessible, Enfin, rompu de coups, j’ai rebroussé mes pas. […]  Non, je ne te veux obliger Qu’à me rendre de tout un compte fort sincere Sosie. […] Boileau critiquoit ces deux derniers vers : il ne les trouvoit pas naturels, & il donnoit la préférence au vers de Rotrou qui rend la même idée : J’étois chez nous long-temps avant que d’arriver38.