Aujourd’hui, sur la scène, et leur prose et leurs vers Des vivants et des morts respectent les travers : Si jamais le Léthé les jetant sur ses rives Te porte les tributs de leurs rimes craintives, Quand tu reconnaîtras dans leurs tristes tableaux Que la timidité, dirigeant leurs pinceaux, Ose à peine, aujourd’hui, rire d’un ridicule, Peut-être, cette fois, Molière trop crédule Nous croira corrigés : cependant, ici bas, Sans heurter quelque vice on ne peut faire un pas : Tu l’attaquas en vain, chez nous toujours nouvelle, Comme le monde, hélas, sottise est éternelle ! […] Nous nous plaisons à reconnaître la modération du ministère actuel,, mais les ministres se succèdent ; ils dévient toujours plus ou moins de la route tracée par leurs prédécesseurs ; les abusse perpétuent, et c’est en fait de liberté, surtout, qu’il faut placer un mur d’airain devant l’arbitaire.