Il est bien entendu, toutefois, que ce n’est qu’avec une certaine crainte que nous exposons nos idées, et que nous sommes tout disposé à les reconnaître fausses si les raisonnements qui vont suivre paraissent insuffisants. […] Toujours est-il que c’était reconnaître la manière défectueuse dont se termine la comédie de Molière, après un long acte, qui n’a pas plus de raison pour finir que pour commencer. […] En tous cas, on reconnaîtra que si Lully a joué, il devait chanter mieux que Molière et les morceaux trouvés en plus, leur authenticité admise, constitueraient encore un argument en faveur d’un premier modèle de M. de Pourceaugnac. […] On a aussi cherché si Molière n’aurait pas pris l’idée de Pourceaugnac dans quelque pièce composée antérieurement Parmi celles que l’on a reconnues comme ayant pu lui servir à « prendre son bien » où il le trouvait, on a cité : le Disgrazie dArlechino, pièce qui paraît avoir fourni à Molière l’idée de quelques-uns des tours que l’on fait à Pourceaugnac. […] Les faits racontés plus haut, la relation de Grimarest, la tradition du Maître d’école perdue, et la coïncidence du Barbacola trouvé dans un recueil d’intermèdes entièrement pris chez Molière, nous ont semblé justifier la transcription des fragments ci-dessus, bien que (sauf les arguments trop courts et trop insignifiants pour pouvoir y reconnaître la main de Molière) il n’y eût aucune phrase française et que tout l’intermède fût en langue italienne.