Sans parler d’Alceste et d’Oronte, de Célimène et d’Arsinoé, d’Acaste et de Clitandre, on crut reconnaître l’extravagant Cléonte, le fatigant Damon, le mystérieux Timante, l’ennuyeux Géralde, l’insipide Bélise, l’orgueilleux Adraste, le fade Cléon, le dédaigneux Damis, et jusqu’au grand flandrin de vicomte qui crache dans un puits pour faire des ronds . […] Ne voyons donc dans ses paroles que le détour plus ou moins adroit d’un homme du monde, qui ne veut pas accepter un ridicule public, et refuse de se reconnaître dans un prétendu portrait plus fait, quoi qu’on en ait dit, pour offenser son amour-propre, que pour blesser sa modestie. […] Il me suffit d’avoir indiqué les nombreux défauts du personnage, tous justiciables de la censure du théâtre : je ne me refuse point à reconnaître ses qualités non moins nombreuses, que l’auteur n’a eu ni le dessein ni le pouvoir de dégrader, en les associant aux excès et aux ridicules qui compatissent avec elles. […] Bien que Molière, dans la farce du Fagotier, ne se soit proposé de peindre aucun ridicule de caractère et de profession, on ne peut s’empêcher de reconnaître, dans quelques scènes, l’intention de se moquer encore une fois de la médecine. […] Mélicerte est reconnue pour fille d’Amasis, roi d’Égypte, qui avait usurpé la couronne sur Apriez ; et, dans Myrtil, on retrouve Sésostris, fils du roi légitime, devenu lui-même, par la mort de son père, légitime héritier du trône.