Quand il s’agit d’un tel ouvrage, c’est une question à peu près oiseuse que celle du titre ; cependant tout ce qui se rapporte à la plus belle comédie de caractère et de mœurs qui existe au théâtre a une certaine importance, et mérite d’exciter la curiosité publique. […] Bayle avait déjà cité ce dernier ouvrage comme ayant beaucoup servi à Molière ; mais il n’en rapporte aucune preuve, et il ne cite à l’appui de son assertion qu’un discours d’Arlequin tiré d’un livre anonyme. […] Qu’un commentateur explique des usages qui n’existent plus, ou des expressions tombées en désuétude, qu’il éclaircisse des passages qui se rapportent à des anecdotes ou à des événements du temps, et qui sont devenus obscurs pour le vulgaire des lecteurs, il fait alors un travail utile6, et peut mériter quelque estime ; mais il tombe dans un ridicule indélébile si, du haut de son petit tribunal, il fait subir au génie une censure pointilleuse.