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171. (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89

Le poète cadurcien, qu’un compatriote traitait récemment de « médiocre écrivain » dans une revue des principaux Biographes de Molière, avait soixante-douze ans quand il donna ses Mémoires pour servir à l’histoire de Molière et de ses ouvrages, qui furent avec raison préférés par les éditeurs du Molière-Boucher à la Vie du grand homme écrite par Voltaire lui-même. […] Le « peut-être » qui commence le quatrième vers a été attaqué, et avec raison ; car on ne sçait pas qui peut avoir disputé, avec quelque fondement, le prix de la comédie à Moliere, et qui peut douter qu’il l’ait remporté. […] M. de Saint-Evremond, écrivant à M. de Lionne74 en 1668 ou 1669, lui dit en parlant d’Andromaque : « Vous avez raison de dire que cette pièce est déchûë par la mort de Montfleury : car elle a besoin de grands comédiens qui remplissent par l’action ce qui lui manque… Attila 75, au contraire, a dû gagner quelque chose par la mort de cet acteur. […] Ouï le raport du sieur d’Aligre, conseiller ordinaire de Sa Majesté en ses conseils et directeur de ses finances, commissaire à ce député, et tout considéré : Le Roy, en son conseil royal des finances, ayant égard à ladite requête, a donné et donne délai d’un an au supliant pour raporter les titres justificatifs de sa noblesse par devant lesdits sieurs commissaires généraux ; et cependant fait défenses audit Scard et autres commis à la recherche des usurpateurs de noblesse de ladite ville et fauxbourgs de Paris, de faire aucunes poursuites ni contraintes pour raison de ladite qualité d’écuyer contre ledit supliant, à peine de nullité, cinq cent livres d’amende, dépens, dommages et intérêts. […] Par l’excellente raison qu’il était mort depuis trois ans, lors de la première de cette tragédie (12 février 1691).

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