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164. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265

Ce sont là de ces erreurs du génie, qu’on se sent trop petit pour condamner, bien que la région moyenne où l’on se tient rende impossible à notre médiocre raison de les partager. […] Parler à une nation le langage du bon sens, c’est, fortifier son esprit ; le parler jusque dans la plaisanterie la plus risible, c’est habituer les hommes à n’oublier jamais qu’il faut être raisonnables là même où il semble qu’on puisse se passer de la raison. […] La part de l’honnête est certainement la plus grande : il est incontestable que Molière fortifie le bon sens et qu’il élève les âmes, qu’il les habitue, tout en riant, à se tenir dans une région de saine raison ; la morale de Molière est bonne et belle.

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