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138. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

À chacun son règne, à chacun son sceptre ; la comédie a ses causes, la critique a les siennes ; pas un livre et pas une censure de ce livre qui n’eût sa raison d’être. […] s’il n’est pas défendu à la critique d’indiquer le sommeil d’Homère, à plus forte raison il lui est permis de se brûler les mains (elles n’ont pas de manchettes) pour tirer du néant quelque brouillon qui va périr. […] À quoi le seigneur Géronimo, changeant de système et renonçant à donner une leçon désormais inutile, et d’ailleurs peu jaloux de se faire un ennemi du seigneur Sganarelle, se met à répliquer : — Vous avez raison ! […] On disait, de son temps, qu’Alceste c’était M. de Montausier, M. de Montausier répondait que, s’il était vrai, Molière lui avait fait trop d’honneur ; M. de Montausier avait raison. […] Avec quelle dignité il gourmande les défauts de la personne aimée, et comme il se représente lui-même, tel qu’il était à son dire : Ne se servant de sa raison que pour mieux connaître sa faiblesse !

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