Je sais que Le Tartuffe a passé son espoir, Que tout Paris en foule a couru pour le voir ; Mais, avec tout cela, quand on l’a vu paraître, On l’a tant applaudi, faute de le connaître : Un si fameux succès ne lui fut jamais dû ; Et s’il a réussi, c’est qu’on l’a défendu. […] « Il est vrai qu’il y a quelque chose de galant dans les ouvrages de Molière, et je serais bien fâché de lui ravir l’estime qu’il s’est acquise ; il faut tomber d’accord que s’il réussit mal à la comédie, il a quelque talent pour la farce ; et quoiqu’il n’ait ni les rencontres de Gauthier-Garguille, ni les impromptus de Turlupin, ni la bravoure du Capitan, ni la naïveté de Jodelet, ni la panse de Gros-Guillaume, ni la science du docteur, il ne laisse pas de plaire quelquefois et de divertir en son genre. […] Les arrêts de Boileau faisaient loi au Parnasse ; et la seule autorité de sa raison suffisait pour mettre au néant cette nuée de méchants rimeurs, véritables insectes qui bourdonnent autour du talent, et qui réussissent trop souvent à le décourager.