Je réponds que, dans mon étude de ces deux chefs-d’œuvre, je marchais sur le terrain le plus uni, le plus certain, le plus solide : l’œuvre même de Molière, pleine, entière et sortie d’un seul jet. […] » Et cette idée de céder la place, lui, Tartuffe, à ce Damis, qui n’est que le fils de la maison, le légitime héritier, cette idée lui semble si anormale, si monstrueuse, que quand Cléante la lui émet en pleine barbe, il ne répond pas : il est suffoqué, c’est trop fort, et il tire sa montre… Il est, monsieur, trois heures et demie, Certain devoir pieux me rappelle là-haut. […] Tous disent à la femme qui se refuse : « Vous ne m’aimez pas », tous veulent des offres réelles ; Tartuffe est convaincu, mais il est pressé, si pressé, si enflammé, qu’il en oublie toute circonspection, qu’il livre sa science, la science dont la possession le fait supérieur à tous les autres hommes ; il l’expose, il s’en targue, il vend le secret de l’État ; le tout afin de dire : « Je réponds de tout, contentez-moi. ». […] Que répond son honnête homme à la théorie ?