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146. (1901) Molière moraliste pp. 3-32

Notre nature est bonne, répond Molière : c’est de l’effort personnel libre que nous pouvons attendre un peu de joie pour nous-même et pour les autres. […] « Non pas », répond Molière. […] Et ce respect de Molière (bien supérieur en cela à La Fontaine) pour la femme, qu’il croit naturellement bonne et généreuse, ne répond-il pas aux préoccupations du grand philosophe moderne qui jugeait de la valeur morale d’une société selon la place que la femme y tenait, l’estime et le respect dont elle y était entourée, croyant avec raison que seule la femme sera capable d’élever, de rendre meilleur et plus pur le cœur de l’homme ; que seule la compagne de celui qui lutte et qui pense, saura lui rappeler sans cesse qu’il doit être non seulement courageux et énergique, mais très bon, très généreux et très aimant. […] Conteniez mon désir, et n’ayez point d’effroi ; Je vous réponds de tout, et prends le mal sur moi.

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