« Cette seconde scène réjouit et attache beaucoup, puisqu’on voit un homme de qualité faire au Misanthrope les civilités qu’il vient de blâmer, et qu’il faut nécessairement, ou qu’il démente son caractère, ou qu’il lui rompe en visière, mais il est encore plus embarrassé dans la suite, car la même personne lui lit un sonnet et veut l’obliger d’en dire son sentiment ; le Misanthrope fait d’abord voir un peu de prudence, et tâche de lui faire comprendre ce qu’il ne veut pas lui dire ouvertement pour lui épargner de la confusion ; mais enfin il est obligé de lui rompre en visière, ce qu’il fait d’une manière qui doit beaucoup divertir le spectateur. […] L’estime dont Sa Majesté l’honorait augmentait de jour en jour, aussi bien que celles des courtisans les plus éclairés ; le mérite et les bonnes qualités de M. de Molière faisant de très grands progrès dans tous les esprits, son exercice de la comédie ne l’empêchait pas de servir le roi dans sa charge de valet de chambre, où il se rendait très assidu. Ainsi, il se fit remarquer à la Cour pour un homme civil et honnête, ne se prévalant point de son mérite et de son crédit, s’accommodant à l’humeur de ceux avec qui il était obligé de vivre, ayant l’âme belle, libérale ; en un mot, possédant et exerçant toutes les belles qualités, d’un parfaitement honnête homme. […] Dom Pedre, le sieur Molière ; Adraste, le sieur de La Grange ; Isidore, Mlle de Brie ; Zaïde, Mlle Molière ; Hali, le sieur de La Thorillière a ; Un sénateur, le sieur De Croisy ; Musiciens chantants, les sieurs Blondel, Gaye, Noblet ; Esclaves turcs dansants, les sieurs Le Prêtre, Chicanneau, Mayeu, Pesans ; Maures de qualité, le Roi, M. le Grand, les marquis de Villeroy et de Rasan ; Mauresques de qualité, Madame, Mlle de La Vallière, Mme de Rochefort, Mlle de Brancas ; Maures nus, MM. […] La Cameriera nobile, ou la Fille de chambre de qualité.