Il passe en Languedoc ; le Prince de Conti l’accueille avec faveur, lui accorde des appointements et lui confie la direction des fêtes qu’il donne à la province, pendant qu’il en tient les États. […] Molière, âgé pour lors de trente-quatre ans, consacre les trois années suivantes à parcourir les différentes provinces ; partout il réussit, excepté à Bordeaux. […] Voltaire, partageant cette erreur, a écrit dans une vie de Molière : « Cette petite pièce faite en province, prouve assez que son auteur n’avait en vue que le ridicule des provinciales ; mais il se trouva depuis que l’ouvrage pouvait convenir à la cour et à la ville. » Je demande si les ridicules qui, du temps de Molière, caractérisaient les femmes les plus célèbres de Paris, pouvaient avoir pris naissance dans la province ? n’est-il pas plus vraisemblable que dans la province on les ait seulement exagérés ? […] Cette pièce n’aurait-elle pas plus l’air d’avoir été faite en province, que les Précieuses 79 ?