Larroumet lui-même n’est pas éloigné de croire que les dix mille livres, montant de la dot, furent fournies par Madeleine ; mais il se hâte d’ajouter : « Il est encore plus simple d’admettre que la dot fut constituée par Molière lui-même, compensant de cette manière assez usitée la différence d’âge qui existait entre sa jeune femme et lui. » Non ; car, en pareil cas, le contrat est quittancé ; on n’attend pas quatre mois pour constater le payement d’une dot fictive, comme cela arriva pour celle d’Armande, dont le chiffre concorde exactement avec l’importance d’un prêt fait par Madeleine à la province du Languedoc, prêt qu’elle ne put faire rentrer à temps, comme elle l’avait espéré d’abord, et que sans doute elle transféra à son gendre par acte privé, car la quittance de la dot ne porte point la mention ordinaire que les deniers ont été versés en présence des notaires.