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157. (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221

À-t-il voulu prouver le vain orgueil et l’impuissance de la philosophie en nous montrant un sage dont les discours sont si peu d’accord avec les actions, et qui, finalement, n’est pas moins esclave que les autres hommes des plus sots préjugés ? […] Les personnages de la comtesse Almaviva et de Suzanne, dans la fameuse scène du second acte du Mariage de Figaro, achevèrent de prouver la parfaite connaissance qu’il possédait de leur cœur. […] Ce qui le prouve, ce sont les modifications, les transformations même que de grands acteurs, dans le courant de leur carrière, ont fait subir à ceux qu’ils avaient primitivement joués avec un éclatant succès, éclairés sur leurs fautes, soit par les lumières d’autrui, soit par celles que l’expérience ou de plus mûres réflexions leur avaient acquises. […] Son intérêt serait peut-être de faire dominer dans son jeu la profondeur et la fermeté. » Ces observations et ces conseils sont très judicieux, et prouvent que l’art du comédien n’était pas étranger à Geoffroy. […] Quant à Orgon, dont il a en poche et par contrat la donation de la maison, il n’a pas certes à lui prouver qu’elle lui appartient.

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