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18. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

On peut dire qu’il n’y a pour les comédiens de ce monde, qu’une seule et même façon de retenir dans leur mémoire, la prose ou le vers. […] En effet, malgré les plus loyaux efforts, toujours reparaissait sous cette prose élégante et souple, le vers efflanqué de Thomas Corneille. Si bien qu’il résultait de ces tentatives mal combinées la plus singulière cacophonie : l’un disait vers, l’autre disait prose, et c’était à ne plus s’entendre. […] En effet, disaient ces amis de Molière, où le maître a-t-il pris cette prose solennelle et sépulcrale, et que voulait-il que nous fissions de ce drame sans fin ? […] Il s’agit de cette idylle en prose, que l’on prendrait pour du Théocrite brouillé avec du Fontenelle, tant cela est simple et spirituel à la fois.

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