Alors il enferme les anciens dans sa bibliothèque, il jette par-dessus bord les figures clichées du théâtre italien et choisit même la prose en lieu et place du langage obligatoire des vers ; puis, avec une hardiesse dont ses contemporains n’ont pu revenir de longtemps, il peint tous les travers qui le frappent dans cette vie de Paris : les modes excentriques, la prétention dans le langage, bref, toute cette éducation faussée qui dominait alors. […] « Est-ce que ce rôle du Bourgeois gentilhomme, ce parvenu transporté d’enthousiasme lorsque son professeur lui révèle qu’il faisait de la prose sans le savoir, ne semble pas copié sur le premier venu de nos hauts barons de la finance ? […] Il avait déjà fait alors imprimer, — en Hollande sans doute, — un petit livre en prose et en vers, sous ce titre : Morale galante, ou l’Art de bien aimer, dédié à Mgr le Dauphin (à la Sphère), à Paris, chez Claude Barbin, au Signe-de-la-Croix, 1669 (petit in-12). […] Paul Lacroix, avec cette autre désignation : Le Centenaire de Molière, comédie en vers et prose, en un acte, par Artaud ; suivie d’un divertissement relatif à l’apothéose de Molière, représenté par les comédiens français le 18 février 1773 (Paris, Veuve Duchesne, 1773, in-8 de 64 pages).