Suivant cette idée générale, Molière réunit à la hâte dans différents intermèdes tout ce que le théâtre lui put fournir de divertissements propres à flatter le goût de la Coura. […] L’auteur, qui, par de solides réflexions, et par sa propre expérience, avait appris à distinguer ce qui convenait aux différents théâtres pour lesquels il travaillait, ne crut pas devoir hasarder cette comédie sur le théâtre de Paris, il ne la fit pas même imprimer, quoiqu’elle ne soit pas sans beautés pour ceux qui savent se transporter aux lieux, aux temps et aux circonstances dont ces sortes de divertissements tirent leur plus grand prix. » « [*]Louis XIV lui-même donna le sujet de cette pièce à Molière. […] Ce ridicule n’eût pas été sensible dans un rang trop bas ; pour faire effet sur la scène comique, il fallait que sur le choix du personnage, il y eut assez de distance entre l’état dont il veut sortir et celui auquel il aspire, pour que le seul contraste des manières propres à ces deux états peignît sensiblement, dans un seul point et dans un même sujet, l’excès du ridicule général qu’on voulait corriger. […] L’espace était à la vérité assez grand, mais le sieur Vigarani ne le trouva ni assez propre, ni assez commode, soit pour la durée, soit pour la majesté, soit pour le mouvement des grandes machines qu’il avait projetées. […] Despréaux lui apporta le propre sonnet de l’abbé Cotin, avec un madrigal du même auteur (l’une et l’autre pièce imprimées dans ses Œuvres galantes, tome II, p. 512, Paris, 1665), dont Molière sut bien faire son profit dans sa scène incomparable. » *.