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68. (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490

Car un égoïsme sombre ne fut point chez lui le principe de cette humeur atrabilaire qui ne sera que l’accès d’une fièvre accidentelle. […] En séparant la fausse monnaie de la bonne, et flétrissant le mensonge au profil de la vérité, il contribua seulement, avec Pascal, à séculariser les principes de la morale menacés par une casuistique éhontée128. […] La physionomie aura donc tout son jeu ; car nous assisterons aux effets engendrés par la fureur d’une passion qui, loin d’être un accident fortuit, a son principe dans le sang, et, invétérée par l’habitude, se tourne en une folie incurable. […] » Avant de réfuter cette thèse par des principes, il convient d’y relever d’abord deux erreurs. […] Ce qui le rend malheureux, ce n’est pas d’avoir été trop fidèle à ses principes de vertu rigide, mais plutôt d’avoir transigé avec sa propre morale, en faisant dépendre son bonheur de la fantaisie d’une femme légère.

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