Cette femme, n’ayant aucune ressource, et connaissant l’humeur bienfaisante de Molière, alla le prier de lui prêter son théâtre pour trois jours seulement, afin que le petit gain qu’elle espérait de faire dans ces trois représentations lui servît à remettre sa troupe en état. […] lui dit-il, le roi veut que je le retire de votre troupe ; voilà son ordre. » Raisin, voyant qu’il n’y avait plus d’espérance, pria Molière de lui accorder du moins que le petit Baron jouât encore trois jours dans sa troupe. […] Il y mourut, et le curé en fut si touché, qu’il n’eut pas le courage de l’enterrer ; il pria un autre curé de ses amis de faire les cérémonies à sa place. […] Molière avait cédé à La Grange l’emploi d’orateur de la troupe du Palais-Royal : il l’exerça également sur le théâtre de la rue Mazarine ; et lorsqu’il fut admis dans la troupe de l’Hôtel de Bourgogne, à la réunion générale, on pria Hauteroche, qui était déjà avance en âge, de lui céder cet emploi.