/ 329
205. (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492

Cet homme, s’il parlait comme Chrysale, parlerait fort bien, et on ne le prendrait pas pour un contemporain de Jacques Cœur ou de Monstrelet. […] Désespérant d’exprimer combien la supposition est grossière, je prends le parti de transcrire le monologue d’Argan, appelé Orgon par le faussaire : à peine cet échantillon donnera-t-il une idée du reste. […] monsieur Turbon, si j’ai bonne mémoire, je ne pris que dix médecines dans tout le mois de décembre ; et vous m’en comptez douze pour tout le mois de janvier que nous achevons ; à ce compte, je suis plus malade ce mois-ci que l’autre. […] Mais, monsieur Turbon, il me semble que vous m’en ordonnez plus que de coutume ; et vous, monsieur l’apothicaire, que vous me les comptez un peu trop ; et, à la quantité de remèdes que je prends, ce serait bien assez de vingt sols pour lavement, et trente pour médecine. […] Il fit, pour aller jusqu’à la fin de la représentation, des efforts qui sans doute aggravèrent beaucoup son mal ; et, au moment où, dans la cérémonie de la réception, il prononçait le mot juro, il lui prit une convulsion qu’il tâcha vainement de cacher aux spectateurs.

/ 329