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17. (1746) Notices des pièces de Molière (1658-1660) [Histoire du théâtre français, tome VIII] pp. -397

Il fallait un génie du premier ordre pour peindre les défauts et le ridicule des hommes, avec cette finesse et cette vérité qui touche en même temps le cœur et l’esprit : Molière parut, et la comédie devint l’école du monde. […] L’on trouvera la même chose dans Timocrate, dont les trois premiers actes ne servent que d’acheminement à mettre la reine dans l’obligation de deux serments, qui la forcent de faire épouser sa fille à celui même qu’elle ne se peut dispenser de perdre, etc. […] L’auteur de cette préface, après avoir parlé des premiers succès de Molière dans différentes provinces, continue ainsi son discours : « En 1658, ses amis lui conseillèrent de s’approcher de Paris, en faisant venir sa troupe dans une ville voisine. […] Il passe à la comédie de Pantagruel, dont voici les deux premiers vers ; c’est Pantagruel qui parle à son confident : Où sont les violons ? […] Selon lui, Molière pensait toujours juste, mais il n’écrivait pas toujours juste, parce qu’il suivait trop l’essor de son premier feu, et qu’il lui était impossible de revenir sur ses ouvrages. » a.

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