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18. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du Genre larmoyant. » pp. 103-122

Un Auteur aura beau vous soutenir dans une préface que le genre prétendu nouveau & philosophique mérite la préférence sur celui de Plaute, de Térence, de Moliere ; croyez qu’il ne le pense pas, & dites-lui avec Dorine 24 : Non, vous avez beau faire, On ne vous croira pas. […] Les Auteurs du genre prétendu moderne & philosophique voient que les Romains savoient amener des situations attendrissantes sur la scene, & plaçoient déja dans la bouche des acteurs ces exclamations bruyantes, qui sont du moins sures d’étourdir les oreilles quand elles ne vont pas au cœur : je veux dire ces oh ! […] Les Auteurs du genre prétendu moderne & philosophique voient encore que les Romains mettoient déja sur leur scene des situations généreuses, magnanimes. […] Le jugement que ces trois Auteurs portent sur le comique larmoyant, ne doit pas être suspect, puisque les deux premiers n’ont jamais prétendu aux honneurs de la scene, & que le dernier a fait plusieurs comédies larmoyantes.

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